Le Japon

Tōkyō, 17ème siècle, début de l'ère Edo. De retour d'une partie de chasse, Naotaka Ii, le Seigneur du district de Hikone (près de Kyoto), fut contraint de trouver refuge sous un arbre pour se protéger de la pluie. En face de lui, se trouvait un temple pratiquement en ruines. A ce moment, il vit un chat sur le parvis qui le dévisageait, la patte levée. Le notable interpréta ce geste comme une invitation et, intrigué, s'approcha de l'animal. En ce moment même, la foudre frappa l'arbre, à l'endroit où il se trouvait quelques instants auparavant. Le chat lui avait sauvé la vie !

Très ému, Naotaka Ii fit connaissance avec le moine du temple, un homme très pauvre qui partageait ses maigres rations avec son chat, Tama. Le Seigneur devint le bienfaiteur du temple, qui finit par prospérer et fut renommé le Temple de Gotokuji (豪徳寺). Et Tama ? Le jour se sa mort, le chat fut enterré dans le cimetière du Temple et pour se souvenir de son geste, la statuette du chat « qui invite », le Maneki Neko, fut créé en son honneur.

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Le Prism c’est le bar PMU en bas de chez moi. Y a dix places assises à tout casser, trois jeux de fléchettes accrochés au mur et une vieille télé sur une étagère. On boit de l’alcool traditionnel Shōchū ( 焼酎) préparé dans une bassine ou alors on se sert dans le frigo. Le propriétaire est photographe et expose ses œuvres sur tous les murs (très beau travail).

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Comment se fête le Nouvel An au Japon. Tout d’abord on regarde le dernier coucher de soleil de l’année (pour nous c’était depuis le 60ème étage de la Tour Sunshine à Ikebukuro) et puis traditionnellement on réveillonne en famille et en toute simplicité avec un bol de soupe de Soba (la longueur des nouilles symbolise un pont vers la nouvelle année, et chacune représente ce que l'on emmène de bon pour l'année qui vient). Je n'ai pas craqué pour les pâtes mais pour un bon repas de fête avec vin français et alcool japonais （désolé pour la tradition）.

Le soir du 31, à notre grande surprise, les magasins, restaurants et même les Pachinkos ferment très tôt – assez étrange de voir le quartier de Ameyoko Chō version « Nobody ». Après avoir fait la fermeture d’un resto asiatique vers 23 heures, on s’est réfugié dans un complexe de jeux pour attendre minuit sans grand succès – même pas eu le temps de perdre tous mes jetons ：（ . A minuit, les temples du Japon font résonner 108 fois leurs cloches avant le passage à la nouvelle année afin de faire fuir les 108 mauvais esprits et purifier le coeur des hommes (c’est à peu près ce que j’ai compris). Et comme tous les japonais, on s’est rendu au temple bouddhiste afin de faire un vœux, sonner un coup de cloche, jeter trois sous dans une caisse en bois et tirer notre horoscope. Un chat rose c’est signe de bon augure? Avant de rentrer, on s’est encore arrêté à deux autres temples pour se purifier avec de l’encens et se rassasier à un des nombreux stands environnants. La nuit est généralement courte car la tradition veut que l’on aille observer le premier lever de soleil de l’année sur l’océan – autour de 6h30 : impossible de me lever – et enfin d’aller faire un voeux au sanctuaire shintoïste dans la journée. Voila un Premier de l’An atypique à l’autre bout du monde en essayant de comprendre et de suivre les rituels traditionnels japonais.

TRES BONNE ANNEE 2008 A TOUS !!!!

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